Ne pas confondre ébéniste et menuisier
Sous Louis XV, en 1751, les statuts de ces deux professions sont établies et reconnus. Les ébénistes sont souvent originaires des Flandres, des Pays Bas ou d’Allemagne. Le fief de l’ébénisterie se situe au Faubourg Saint-Antoine alors que celui de la menuiserie est à Bonne Nouvelle. À l’époque, les menuisiers exécutent tout le mobilier fixe ou mobile sans placage. On distingue les menuisiers en meuble et les menuisiers en bâtiment.
Ils peuvent faire des sculptures, des moulures ou des ornements simples.
Ils collaborent alors avec d’autres corps de métiers comme les sculpteurs, les tourneurs, les doreurs, les tapissiers, les passementiers, les ornemanistes, etc. Une grande importance est donnée au choix des étoffes qui sont présentes sur les meubles.
Les ébénistes, quant à eux, réalisent des meubles et des panneaux en bois qui sont ensuite plaqués. La technique du placage consiste à appliquer sur le bâti des feuilles de bois précieux ou des matériaux (l’écaille par exemple) pour le dissimuler.
L’estampille, la signature de l’ébéniste
Il s’agit de la signature, la marque de fabrique portant le nom d’un maître ébéniste. L’estampille est frappée au fer dans le bois des meubles.
Le principe d’estampille est né en 1730 mais est rendu obligatoire à partir de 1743 par la corporation des maîtres ébénistes. En 1751, un édit royal oblige les artisans à apposer leur nom sur chaque pièce sous peine de devoir payer une taxe.